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La dormeuse du métro

Gandalf

Poète libéré
#1
Baudelaire avait sa passante, Hugo Lise
Verlaine son rêve familier, Musset Sand ;
Car dans chaque femme qui passe, il faut qu'on lise
Un cœur, une âme qui, patiemment, vous attendent.

Dans les entrailles de la terre abominable,
L'ange dont les mains jointes font de la lumière
En dormant, sereine comme en pleine prière
Provoque et fait languir, en bas, l'odieux diable.

Son prénom ? Il me fuit. Son âge ? Je l'ignore.
Mais je sais qu'ils sont faits de pétales et d'or ;
Son cœur ? Il est pur. Son âme ? Elle fait silence,
Ensemble ils expriment la grandeur... de la France !

Qu'y a-t-il dans ses songes ? Un homme peut-être
Qui, doux, la courtise en chantant sous sa fenêtre
Bel homme qu'elle désire et semble connaître
Dont l'amour, sous un hêtre
Pur et sûr, paraît naître.

Mais Gaïa gronde, faisant tresaillir la belle
Qui ouvre puis ferme ses petites mirettes,
Telle à la naissance la chaste colombelle
Découvrant le monde aux fragrances des fleurettes.

Jour, nuit. Le vert de ses yeux se montre et s'enfuit
A chaque aimant réveil, il semble que s'éveille
Puis s'assoupit, l'éclat de Dieu en son soleil !
Qui toujours, même dans la sombre nuit, séduit !

Ah ! la pauvre est arrachée à ses tendres songes
Mais battant ses cils comme fait la coccinelle
Prend la main de Morphée et, faible, y replonge
Des rêves et des comètes plein les prunelles !

Quand ses paupières tombent mon monde s'éteint
Bien que les étoiles y dansent en essaim
Reflétant leur clarté sur le mont de ses seins
Faiblement cachés sous leur fin voile d'étain.

Quand ses paupières tombent mon monde s'éteint
Les roses sont saignées, les nuées sont d'étaim
Ô sur mon sombre cœur, l'affliction déteint
Tenant par les cheveux l'étoile du matin.

Pris dans nos rêveries, je n'ai pas entendu
Ce battement d'ailes qui semblait être un pas
Le regard éperdu, les pensées suspendues
Devant mes yeux contemplatifs, il s'échappa.

Gandalf.
 

saoirse

Maître Poète
#2
Un moment de magie arraché à la banalité quotidienne. Combien de fois mais-je imaginé la vie des ces personnes croisées dans les transports. Une séance de ciné dans la tête, un roman qu'on invente entre deux stations avec parfois l'envie d'en être de voir son nom sur le générique aux côtés de la belle inconnue :)

Un joli texte au thème original pour un beau moment de lecture merci